Achille Mauzan en Argentine

Publié par la Gazette Drouot

Provenant de son petit-fils, près de 150 affiches maquettes, dessins, gravures terres cuites sont inscrites au catalogue, et estimées d’une centaine à 1 500 / 2 000 €.

Si des œuvres d’Achille Mauzan passent ponctuellement sous le marteau dans des ventes en Italie ou aux États-Unis, c’est en 2009 à Grenoble qu’eut lieu la dernière dispersion dédiée à ce peintre et affichiste originaire de Gap, une (relative) absence dans le paysage français, qui s’explique probablement par le fait qu’il a effectué une partie de sa carrière hors de France. Cette vacation est bien complète de ses productions italiennes, argentines et françaises. Coup de crayon rapide, couleurs vives, message clair, humoristique voire burlesque, le style d’Achille Mauzan est facilement reconnaissable. Après une formation aux beaux-arts de Lyon, il s’installe en Italie, où il illustre des revues, réalise des cartes postales avant de devenir affichiste pour le cinéma muet. À Milan, il travaille pour la maison d’édition musicale Casa Ricordi, à Rome, comme céramiste dans une fabrique de la piazza Venezia. En 1927, il part pour Buenos Aires, où selon Alain Weill, auteur de la préface du catalogue raisonné de l’œuvre de Mauzan, « il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il révèle l’affiche à tout le continent sud-américain ». De retour en France en 1933, il reste assez méconnu, à la différence d’artistes comme Leonetto Cappiello, Cassandre, Charles Loupot, Jean Carlu ou Paul Colin. Retiré dans les Hautes-Alpes pendant la Seconde Guerre mondiale, il se consacre à la peinture, et publie un roman de science-fiction, L’Hallucinant pouvoir de Rupert Saint-Georges. Un homme aux multiples talents...