Les riches heures de Jean Fouquet

Publié par la Gazette Drouot

Réalisée par le bijoutier art déco, une pendule en mosaïque de pierres dures affichait son modernisme.

Après Alphonse Fouquet (1828-1911), dont la boutique est de nouveau visible au musée Carnavalet, il y eut le fils Georges (1862-1957), célèbre pour ses créations inspirées de l’art nouveau, puis le petit-fils Jean : une véritable dynastie bijoutière, même si le dernier du nom s’éloigne de la démarche luxueuse de la famille. Ses recherches l’amènent à travailler sur des matériaux inusités alors – l’ébène, l’argent, l’acier chromé et les pierres dures – dans un style épuré. Jean Fouquet joue de la juxtaposition d’éléments géométriques et de couleurs fortes et atteint un bel équilibre. En témoigne cette pendule moderniste en onyx, cristal, cornaline, lapis-lazuli et malachite, réalisée vers 1927 et qui sonnait 38 400 €.
L’objet bénéficie d’un petit supplément historique : il a été offert par l’architecte Gabriel Veissière (1884-1945) à Gaston Pelletier, directeur de l’Agence économique de Madagascar et commissaire du pavillon de l’île Rouge à l’Exposition coloniale de 1931, qui lui en avait confié la réalisation.