Une pendule de Jean Fouquet


Publié par Drouot

Mardi 23 juin, la maison Tessier Sarrou présentera au sein d’une vente consacrée aux arts décoratifs du XXe siècle une pendule dont le modèle fut créé par Jean FOUQUET (1899-1984) vers 1927. Onyx, cristal, cornaline, lapis lazuli et malachite sont réunis dans ce modèle moderniste. 
 
Georges Fouquet devient en 1895 le propriétaire de l’une des bijouteries les plus en vue de Paris. Son fils, Jean, est reconnu pour ses créations joaillières d’inspiration art nouveau. Il emploie dans ses bijoux d’avant-garde des matériaux inédits dans l’art joaillier, comme l’ébène, l’argent, l’acier chromé ou l’or gris. Membre fondateur de l’UAM (Union des Artistes Moderne), il travaille dans le même esprit esthétique que celui de ses contemporains Raymond Templier, Paul Brandt, Gérard Sandoz et Suzanne Belperron.
Son succès est tel que la ville de Paris le choisit pour réaliser un bijou pour la princesse Marie-José de Belgique et en 1925, il remporte un prix à l’Exposition des Arts Décoratifs et Industriels.
 


La pendule dont il est question dans cette vente est un cadeau de Gabriel VEISSIÈRE (1884-1945) à Gaston Pelletier, en souvenir de leur collaboration à la construction du Pavillon de Madagascar. En effet, Gaston Pelletier fut le directeur de l’Agence Économique de Madagascar. En 1931, il est nommé commissaire pour le pavillon de Madagascar de l’Exposition Coloniale Internationale. Il confie alors à Gabriel Veissière la réalisation architecturale de ce pavillon. Ce dernier conçoit une architecture aux lignes sobres rappelant les palais royaux de la dynastie Hova.

La revue l’Officiel consacre en décembre 1927 un article à Jean Fouquet dans lequel est reproduite la pendule. Le journaliste écrit à propos du joaillier :
D'un art encore plus hardi, sont les bijoux de Georges et Jean Fouquet, qui correspondent à un goût de somptuosité cossue, qui, s'est abattu depuis quelques années sur la joaillerie et ou je verrais apparaître, pour mon compte, l'influence discutable du dancing, du jazz-band et des célébrités tapageuses, telle Joséphine Baker. Ce qui peut sauver des pièces de ce genre, outre l'amour de la mode, c'est le goût de la tenue, la perfection technique, toutes qualités que possèdent parfaitement MM. Fouquet.




Vente aux enchères publique – Drouot – Salle 6
Mardi 23 juin, à 15h

Exposition publique : Samedi 20 et lundi 22 juin, de 11h à 19h