Bracelet aux deux sirènes

Publié par la Gazette Drouot

La vie romantique du XIXe siècle se déclinait des cartonnages aux capelines à la mode, en passant par des bijoux. Avec l’art chinois, on est habitué à voir les dragons pourchasser la perle sacrée dans les nuages. Sur ce bracelet attribué à l’orfèvre parisien Jean-Valentin Morel (1794-1860), dont le parcours était relaté dans la Gazette du 12 avril (no 14, page 50), ce sont deux sirènes qui se disputaient une perle baroque. Autres lieux, autres mœurs ! Il fallait débourser 25 600 € pour emporter ce petit morceau d’art, bijou sculptural et ode à la nature à la fois. Quoi de plus romantique qu’une sirène ? Figure solitaire, en proie aux doutes et en butte aux rigidités de la société, amoureuse malheureuse, elle incarne l’idéal de l’héroïne tel qu’offert par la littérature.