Vautrin, dans le miroir

Publié par la Gazette Drouot

Lors de cette vente consacrée aux arts du XXe siècle, on attendait également beaucoup d’un duo de sculptures en pierre de Carlo Sarrabezolles (1888-1971), Centaure et Sirène, répondant à une commande spéciale pour orner des niches. La séduction de la sirène n’a pas opéré…
Elle était pourtant bien belle dans ce miroir de Line Vautrin (1913-1997) rond et plat, au cadre réalisé dans la fameuse résine talosel, bordé à l’intérieur de sequins incrustés de miroirs colorés. Il s’agit d’une pièce unique, produite vers 1960. Avec sa glace circulaire en verre fumé, l’objet a un petit côté hors du temps qui séduisait un amateur à 27 940 €. De ce matériau nouveau, élaboré à partir d’une résine de synthèse – l’acétate de cellulose –, la créatrice fera naître des merveilles de poésie dessinées avec sa première d’atelier, Suzanne L., découpées, assemblées par collage à l’acétone puis incrustées, comme c’est le cas pour cette pièce, de miroirs colorés.