Grâce aux sphères, le monde tourne rond !

Publié par la Gazette Drouot

Loysel – sur lequel nous n’avons guère plus d’informations patronymiques –, installé au 9 de la rue du Plâtre-Saint-Jacques à Paris, aurait été l’élève du grand fabricant de globes Jean-Baptiste Fortin (1740-1817). On comprend mieux la justesse et la qualité d’exécution de cette série de quatre sphères de bibliothèque, datées 1793, entraînées dans leur course universelle jusqu’à 55 625 €. Un autre ensemble de quatre sphères était ensuite proposé et partait pour 22 500 €. Un peu plus tardif – datant de 1812 –, celui-là était l’œuvre du géographe Delamarche, successeur pour sa part d’une autre grande figure de la spécialité, le sieur Vaugondy. Des quatre éléments, le globe terrestre fut, ainsi qu’une indication le précisait, «dressé d’après les récentes découvertes du capitaine Cook et augmenté de celles du capitaine Pérouse». Objet d’art et de savoir, le globe matérialisant depuis l’Antiquité la vision sphérique du monde sera en vedette à la BnF à compter du 21 avril prochain, autour d’une sélection de pièces conservées pour la plupart au département des cartes et plans («Le monde en sphères», jusqu’au 21 juillet). Une occasion d’en apprendre un peu plus sur cette discipline, effectuant la synthèse de l’évolution des connaissances, et de revoir les spectaculaires globes céleste et terrestre de Coronelli, offerts au Roi-Soleil en 1683 et désormais installés de façon permanente dans le hall du site François-Mitterrand.

Mercredi 27 mars, salle 2 - Drouot