Collection Hugues Gall, de Bourdelle à Rodin
Publié par la Gazette Drouot
Les artistes du XIXe siècle sont, enfin, en très bonne place. Au-dessus du canapé du salon, un tableau du peintre orientaliste Félix Ziem, Damanhour, effet de soleil couchant sur les bords du Nil (15 000 / 20 000 €) et, un peu plus loin, à côté d’un miroir d’époque Régence, une Étude de main par Giovanni Boldini (8 000 / 12 000 €). Deux bronzes enfin, reflètent peut-être la personnalité de l’homme que fut Hugues Gall. Fondu par Valsuani, un couple de Danseurs du 14 Juillet par Antoine Bourdelle (3 000 / 5 000 €) semble enivré par la fête. Il fait écho au parcours professionnel et aux amitiés de celui qui a côtoyé George Balanchine, Patrick Dupont ou Zizi Jeanmaire. Sur une sellette, un Jean-Baptiste par Auguste Rodin, fondu par Alexis Rudier en 1930 (60 000 / 80 000 €), dont la nudité dépouillée souligne une exigence qui a guidé Hugues Gall tout le long de sa carrière. « Une maison est un autre visage de celui qui l’habite », conclut Gérard Fontaine. Des visages, ce passionné de culture devait en avoir beaucoup.
HUGUES GALL EN 5 DATES
1968 / Chargé des enseignements artistiques au ministère de l’Éducation nationale, il crée la filière musicale du baccalauréat et le département artistique de l’université de Vincennes
1980-1995 / Directeur du Grand Théâtre de Genève
1995-2004 / Directeur de l’Opéra de Paris
2002 / Élu membre de l’Académie des beaux-arts
2008 / Il prend la direction de la maison et des jardins de Claude Monet-Giverny.
Auguste Rodin (1840-1917)
Jean-Baptiste
Epreuve en bronze à patine noire de 1930, signée sur la terrasse avec marque de fondeur Alexis Rudier au dos
H. 75 cm.
Estimation : 60 000 / 80 000 €
Lundi 2 décembre, salle 9 – Hôtel Drouot.
Tessier & Sarrou et associés.